Ça vous est jamais arrivé de faire quelque chose juste pour être gentils? et vous sentir forcés et mal à l’aise en le faisant? Avez-vous jamais peur à dire non, vous préoccupant de ne pas être compris ou de blesser? Alors lisez ici! Car apprendre à dire non avec assertivité, c’est possible. On y va ensemble?
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Dire non, jamais!
Il m’a fallu des années pour me rendre compte que j’ai un problème à dire non. Des amis ou des collègues me demandent une faveur? Bien sûr que je vous aide! On me demande quelque chose que je ne veux absolument pour aucune raison faire? Je suis là.
Soit je me force, soit je trouve une excuse improbable pour justifier mon non. Et puis je me sens coupable pendant des heures, voire des jours. Oui, je maîtrise à tel point ce sujet…
Voyez, je n’avais même pas réalisé que j’arrive à changer d’avis et à croire que l’option de l’autre était en fait meilleure que la mienne. Je finis par oublier les raisons qui faisaient que je ne voulais pas me conformer en premier lieu.
À l’intérieur
Il m’a fallu réfléchir profondément pour comprendre ce que je faisais, et pourquoi.
J’oublie mes propres besoins. Ohhh, ça, c’est du lourd!
Je ne les ai plus écoutés pendant très longtemps. Comme s’ils n’étaient pas importants, aussi importants que ceux des autres. Je me sacrifiais sans savoir pourquoi et CE que je sacrifiais. Mes pensées étaient: « je peux gérer », je peux renoncer à mes propres désirs ou souhaits. Faisons ce que l’autre personne demande, elle sera contente, elle ne sera pas déçue.
Et si l’autre devait se fâcher? et si on ne m’aimait plus? Ahi ahi..
J’ai eu l’impression que mon collègue était irrespectueux ? Je ne dis rien. Je le justifie, je fais comme si de rien n’était et je garde ma déception à l’intérieur. Au moins jusqu’à la prochaine fois.
Effet cocotte minute assuré! (Merci à Thomas d’Ansembourg pour cette expression magnifique)
Les symptômes
Ce qui était particulièrement mauvais? Mon « oui » était une réponse automatique, pas un choix que je faisais. Je me sentais alors nerveuse, mon estomac me faisait mal, mes épaules devenaient tendues. Mon malaise, mon manque d’alignement, se montrait à travers mon corps. Mais je n’écoutais pas.
Ce fut un très long processus, où j’ai enfin su comprendre ma peur.
J’ai tellement peur de ne pas être aimée et acceptée, que je fais n’importe quoi pour ne pas décevoir les autres, pour faire ce qu’ils demandent.
(Ne croyez pas: même maintenant que je le sais, ce n’est pas forcément plus facile dire non! Mais au moins, je sais ce qui se passe en moi).
Aurais-je un problème?
Je paniquais pour de petites choses, comme recevoir une invitation à la maison d’un ami, quand j’avais prévu quelque chose d’autre en famille par exemple.
« Je ne peux pas dire non, nous devons y aller! » Et en même temps : « Je voulais vraiment avoir ce pique-nique que nous avions planifié… »
Donc quel que soit le choix, je sentais que ma journée était ruinée, soit par culpabilité soit par regret. Je me torturais pour des heures à venir (pauvre mon mari, je sais! ).
Assertivité et dire non. La théorie, allez!
OK. Je sais, ça fait fofolle. Ça ne vous arrive jamais, à vous? Car dans ce cas, j’aimerais bien recevoir vos histoires dans les commentaires!
Bon, redevenons sérieux (seulement un instant). Ce truc là dont nous parlons remplit bien des pages de literature, en psychologie ça s’appelle ASSERTIVITÉ.
Si vous ne savait pas ce que c’est, comme moi jusqu’à il y a 2 ans, ça veut dire affirmation de soi. Cela décrit l’habilité à exprimer sa propre position, à défendre ses droits, sans pour autant rabaisser l’autre. La personne assertive arrive à communiquer son point de vue sans rien enlever à l’opinion de l’autre.
(Et si vous voulez en savoir plus, je vous conseille cet article.)
Vous me direz, là on apprend que pour dire non, il faut s’affirmer… Faux paradoxe je vous assure!
C’est vrai, nous parlons tout d’abord d’une capacité en communication. Dire non pour moi fait partie de cette habilité. Si nous savons nous mettre sur le même plan que notre interlocuteur, nous savons aussi défendre nos positions, poser notre non. Sans nous mettre dans un état. Ni blesser la personne en face de nous.
Si c’était si facile..
MAIS revenons à notre histoire!
Un enfant nous change la vie
Un beau matin printanier, mon premier enfant est né. Une fille, têtue comme moi, un caractère bien fort. Même en tant que bébé, elle voulait l’avoir à sa façon, toujours et en toute circonstance.
(Ce que je pensais être « normal » jusqu’à ce que j’ai eu mon deuxième garçon, un facile à vivre).
Mes non doux et gentils n’étaient souvent même pas entendus. Et il fut bientôt clair que ce qui était obéi quand son père le demandait, n’était pas obéi quand c’était à le demander. Trop doux, pour ainsi dire. J’avais trop peur de mes non.
Cela m’a fait poser des questions. Parce qu’un bambin de 18 mois ne peut pas faire ce qu’il veut; je vais lui ruiner sa vie si je ne lui enseigne pas certaines règles que l’on doit respecter tôt ou tard dans la vie. J’ai aussi besoin de lui montrer que pleurer, pleurnicher et se plaindre dès qu’un désir fait coucou dans sa tête, ce n’est pas un comportement souhaitable pour voir ce désir accompli. Que je ne suis pas sa bonne, je suis une personne avec des besoins, tout comme elle.
C’est toute une question d’équilibre
Ouf. C’était dur pour quelqu’un qui se sacrifiait tout le temps comme moi.
Tout d’abord, c’était dur car .. ok, nous avons tous des besoins qui veulent être reconnus. En même temps, c’est moi l’adulte, avec un cerveau mûr et formé. Ma fille, c’est un enfant. Comment trouver le bon équilibre??!
« Non, tu ne peux pas dîner sur mes genoux, parce que j’ai besoin de manger aussi. Maintenant, tu peux t’asseoir sur ta chaise et quand j’ai fini, tu viendras dans mes bras pour un câlin ».
« Tu aurais pu avoir de la glace, si tu l’avais demandé correctement. Ça fait vingt minutes que tu hurles, et ce n’est pas la manière appropriée de demander quoi que ce soit. La prochaine fois, tu peux dire « Maman, s’il-te-plaît, est-ce que je peux avoir une glace? » et ça fonctionnera mieux.. »
Liste non exhaustive d’exemples bien sûr.
Il faut beaucoup de patience pour supporter les cris qui suivent, et décider à l’avance comment les gérer: les ignorer, m’éloigner pendant quelques minutes pour me calmer, leur parler davantage pour expliquer, etc.
Je suis devenue en peu plus attentive maintenant à reconnaître quand ma fille me manque de respect, en me parlant comme elle ne devrait pas. Et je fais aussi des efforts pour communiquer lorsque je me sens blessée. Cela prend beaucoup de pratique et de temps..
mais je trouve que ce voyage, bien que très difficile, je dois à mes enfants et à moi-même.
Vous avez dit conseils?!
En conclusion, si vous voulez être de la partie et entreprendre ce voyage, voici quelques suggestions pratique pour démarrer :
faites une pause avant de répondre.
gardez en tête quelques phrase à utiliser dès lors quelqu’un vous demande « Tu ne pourrais pas…? »
ça pourrait être laisse-moi réfléchir
, ou donne-moi deux minutes
, toute excuse fonctionnera.
Ensuite, respirez. Écoutez ce que vous vous dîtes intérieurement avant de décider votre réponse.
Pour que nos « oui » deviennent un choix.
coucou clio
félicitations pour la création de ce blog 👍
c’est courageux et responsable de se remettre en cause sur cet aspect de la vie de maman, d’epouse et de femme
Je partage cette passion de découvrir en permanence ce qui fait que nous sommes qui nous sommes
Je contribuerai peut être, par mes témoignages d’ancien papa (isabeau et robin ont 27 et 25 ans!!) , de mari séparé de son épouse (avec néanmoins d’excellentes relations conservées 🤑), et d’homme qui a construit son chemin avec bonheur (retraite professionnelle dans 6 mois … mais plein de nouveaux projets exitants 🤪)
Dans l’attente carpe diem et saches aussi profiter des moments présents 😉
bisous bisous 😘
(ta photo de présentation est superbe, toute dans ton style … mon italienne préférée 😚)